Marché des céréales La Chine est aux achats d’orges françaises
La demande chinoise en orges françaises s’est nettement renforcée depuis janvier 2023, selon FranceAgriMer.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Dans ses estimations du mois de février, FranceAgriMer a revu en nette hausse ses prévisions d’exportation d’orges françaises : elles s’établiraient ainsi cette année à 3,1 millions de tonnes vers l’Union Européenne (+73 000 tonnes par rapport aux estimations de janvier) et à 2,8 millions de tonnes vers les pays tiers (+350 000 tonnes). Le bilan des orges se tend légèrement, avec des stocks de fin de campagne évalués à 1,56 million de tonnes (–406 000 tonnes).
Une révision « prudente »
« L’ouverture du marché chinois a grandement influencé notre bilan », explique Paul Le Bideau, adjoint au chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. Les révisions de cette ampleur illustrent bien le poids de la Chine sur les marchés. Si la demande du pays était atone sur la première partie de campagne, elle s’est brutalement renforcée. « Les exportations françaises vers la Chine ont été particulièrement importantes en janvier et février », signale-t-il.
Ainsi, Pékin a importé 121 000 tonnes d’orge française en janvier 2023 et 100 000 tonnes à la mi-février, contre 64 000 tonnes en septembre 2022 par exemple. La demande devrait se maintenir à haut niveau pour la suite de la campagne. FranceAgriMer juge même sa révision à la hausse « prudente » par rapport aux données des opérateurs, qui allaient jusqu’à 3 millions de tonnes vendues aux pays tiers.
Les orges françaises sont moins compétitives que les origines australiennes. Mais FranceAgriMer rappelle que ces dernières sont toujours concernées par des droits de douane prohibitifs à destination de la Chine, reportant ainsi les achats de l’empire du milieu sur l’offre tricolore. Toutefois, Tallage souligne une « très forte concurrence des orges de la mer Noire ». Dans un contexte d’une offre mondiale « conséquente », le cabinet indique qu’après avoir bénéficié d’un regain d’intérêt à la fin de janvier, les orges françaises « se sont à nouveau retrouvées en quête de débouchés ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :